Jadis, le milieu des arts martiaux et sports de combat était très masculin, voire réservé aux « mauvais garçons » dans l’esprit du grand public…
Et puis avec le temps, ces disciplines ont fait leurs preuves et gagné en respectabilité, le cliché du bagarreur en kimono s’est estompé et la pratique s’est démocratisée.
Aujourd’hui, les Dojos et gymnases sont fréquentés indistinctement par les Hommes et les Femmes, et le RNK Paris n’échappe pas à la règle !
Fondé en 2001 par une bande de passionnés menés par Akio Long, le RNK Paris est une école d’arts martiaux qui enseigne le Jiu-jitsu brésilien, le Grappling, la Boxe pied-poing, et le Pancrace. La pratique commune de ces disciplines familiarise les élèves à différents aspects complémentaires du combat, comme le travail des frappes ou de la lutte, debout ou au sol.
C’est cette complémentarité qui a attiré Stéphanie David et Pauline Suchon au RNK. Toutes deux issues des arts martiaux traditionnels ( la première vient du Taekwondo et la seconde du Avci Wing Tsun ), elles étudient plusieurs fois par semaine le combat au sol propre au Jiu-jitsu brésilien et au Grappling.
Pour Stéphanie, le Jiu-jitsu brésilien permet de ressentir autrement l’importance des appuis dans sa pratique. Le combat au sol l’aide à aborder différemment certains aspects du Taekwondo tout en développant toujours le même travail sur le mental propre aux arts martiaux traditionnels qui permet d’acquérir maitrise de Soi et efficacité face au stress.
Pauline en tant que professeur de AVCI Wing Tsun voit dans cet entrainement différent de ce qu’elle enseigne à ses élèves une façon de confronter son style à d’autres, de s’éprouver et s’améliorer sur le plan technique tout en gardant constamment un esprit curieux, exercice ardu mais particulièrement enrichissant.
Si certaines viennent d’autres arts martiaux traditionnels, d’autres viennent plutôt de la self-défense, c’est le cas notamment de Johanna Guilbert, qui pratique le Krav Maga intensivement depuis 4 ans. Au fur et à mesure de sa progression, il lui est apparu que face à un adversaire plus fort physiquement, la technique est indispensable et c’est en toute logique que le Jiu-jitsu brésilien s’est imposé à elle. Elle retrouve dans cet art martial aussi l’art de la stratégie et la maitrise de soi qui permettent de neutraliser l’agressivité et la force brute et qu’elle développait déjà grâce à l’apprentissage du Krav Maga.
Plus que tout, pour Johanna, la pratique du Jiu-jitsu brésilien apprend qu’être au sol n’est pas synonyme d’échec ou de « loupé », ce qui est moins culpabilisant et aide à revenir psychologiquement plus facilement dans le combat.
Aspect non négligeable, le cardio est davantage sollicité au sol et lui permet de parfaire sa condition physique tout en combattant, et ainsi à développer son endurance.
Mais au RNK Paris, on trouve aussi de redoutables compétitrices habituées des podiums nationaux et internationaux !
Ce n’est que sa deuxième année de compétition et pourtant Adèle Bazile a déjà un joli parcours. Elle qui voulait juste apprendre à se défendre à l’origine, la voici maintenant régulièrement en kimono ou en rashguard à se tester contre d’autres combattantes de tous les horizons ! Elle a trouvé dans ces disciplines la confiance en soi et surtout l’envie et la possibilité de se dépasser. Bien déterminée à démontrer aux garçons qui pensent que les filles devraient faire autre chose que du Jiu-jitsu brésilien ou du Grappling qu’ils se trompent, elle a trouvé au RNK l’encadrement et le soutien nécessaire pour s’épanouir dans le sport et dans sa vie de tous les jours.
Avant d’intégrer tout naturellement le RNK, Jeanne Rembert était déjà coachée par Akio Long, une collaboration qui lui a notamment permis de remporter l’Open International de Rio en ceinture bleue en 2008 !
Constamment sollicitée pour représenter la France lors des compétitions internationales, Jeanne a du pourtant alléger ses entrainements le temps d’obtenir son diplôme de kinésithérapeute, où ironiquement elle apprend à réparer les effets des clés de bras ou de jambes qui n’ont pas de secrets pour elle. Mais elle a depuis renoué avec une belle série de victoire face à des adversaires pourtant redoutables !
Pour Jeanne, le plus du RNK en matière d’enseignement, c’est la multi-compétence de son professeur Akio. Que ce soit en kimono ou non, debout ou au sol, il a toujours su lui apporter une réponse adaptée à ses questions. L’apprentissage de rudiments de boxe ont même sans doute été un plus pour elle pour se forger le mental !
La Boxe, un domaine où Lucie Girardot avait déjà forgé ses premières armes dans plusieurs écoles avant de venir au RNK Paris découvrir l’art des frappes tant debout qu’au sol avec le Pancrace. La disponibilité et l’ouverture d’esprit de ses partenaires d’entrainement lui ont permis de rapidement progresser dans un milieu qui souffre parfois encore à la fois de misogynie et d’une image de sport de brutes… Pourtant, pour Lucie, tout est une question de pratiquant et le Pancrace ( appelé aussi MMA ) est un sport de combat comme un autre, avec les mêmes valeurs de respect de l’autre, d’entraide, d’humilité et de discipline que dans les arts martiaux.
Quant à l’aspect technique… Une vie ne suffirait pas à explorer les possibilités infinies qu’offrent les combinaisons de boxe pied-poing, de lutte et de combat au
sol, ce qui ne l’effraie pas, bien au contraire, c’est ce qui la motive à s’entrainer toujours plus sur les tatamis ! ( à noter que depuis son arrivée au RNK Paris et grâce à son
assiduité, Lucie est déjà devenue championne de France de Grappling ! )
Cela dit, toutes n’avaient pas un passé de pratiquantes en arrivant au RNK…
Louise et Despina sont étudiantes, c’est leur première année de Jiu-Jitsu brésilien, une révélation pour elles qui pensaient que cet art martial étrange était trop physique pour elles. Technicité, stratégie, mais aussi découverte de leurs propres capacités à se surpasser dans l’effort, autant de raisons pour elles de prolonger l’expérience ! L’appréhension de travailler avec des costauds a fait place au plaisir de sans cesse découvrir de nouvelles façons de gérer le combat et il n’est pas impossible qu’un jour l’une d’elles tente l’expérience de la compétition…
Pauline, Stéphanie, Jeanne, Adèle, Johanna, Lucie, elles ne sont que quelques-unes des nombreuses filles à avoir franchi les portes du Dojo pour tordre le cou aux idées reçues ( et aussi à leurs adversaires ! ) selon lesquelles les arts martiaux et sports de combat ne sont qu’une affaire de mecs !
Quant à ces messieurs, ils sont ravis de compter ces dames parmi eux. Leur présence est un plus, car ces regards différents sur une même pratique permet à chacun de remettre en question ses certitudes et ainsi à toujours progresser en se préservant de toute vision dogmatique de leurs disciplines.
En adaptant son enseignement à tous ses élèves quelque soit leur niveau, le RNK Paris s’efforce de permettre à tous de progresser à son rythme et de s’épanouir dans sa pratique.
En ce sens, il est une véritable école d’arts martiaux… mixtes !